Rappel : la « contrainte du prisonnier » consiste (pour économiser le papier) à éliminer toutes les lettres à jambages…
amour – ainsi va mon monème car ne saurais vivre sans vous écrire – un amour aussi insensé – où mieux savoir mon amour sans aucun avenir – mois années sans vous voir mon amie aimée – ce soir aviné mais nous encore aimés amoureux immenses – voir aux cieux nos âmes unies – nos cœurs même – une énorme envie en nous – mon amour sois encore à moi – axe en son errance erronée
ma vie si noire – sans arôme – sans éros – sur nos mains nos anneaux – sur nos âmes nos armoiries, aussi nos missives – car un oiseau nous caresse – si un amour inné, une roue ornée en iris – venus à nous – encore sur nos émois – axiome avéré – un aveu cramoisi, carmin, cousu main – un cerceau assouvi, ravi – une source incarnée – une rose à ma main – courir sur un coursier amené au soir noirci – un essai incinéré
ô aime-moi, mon ourse, mon amoureuse, mon ivresse insensée, assouvie, au summum en ce vers sans mesure – aime-moi encore, moi corsaire en une mer vineuse, son eau ornée sous une course enivrée – zéro zone amenée aux cieux –
amour enraciné en mon âme – où vous avez amené une amnésie acérée – sans aucune acrimonie – mais non sans ironie – ma cimaise aérienne amarrée à un écran innommé – une écume unanime comme une encre noire – comme au cinéma – viens amerrir en mon ruisseau nécessaire – comme un canon va exaucer son sarcasme menu – viens commémorer une sève créée au sexe méconnu – verveine ou xérès – cours sans rosace – va, mon amie, va