Cette image vue un instant en passant par le train, image qui s’imprime un instant sur la rétine, fixée comme ce qu’on appelait, en photo, un instantané. Sur un chemin de campagne, blanc, au milieu de nulle part, un homme debout, immobile, torse nu. Cheveux noirs plats et luisant au soleil. Il tient quelque chose entre ses deux mains réunies en coupe et soulevées à la hauteur de la poitrine – et dans ce si bref instant où je l’ai vu j’ai pensé que c’était – qu’il avait ramassé un oiseau blessé. Il se tenait face à la ligne de chemin de fer.
Et l’instant d’avant, ou celui d’après, je lisais dans Virginia Woolf, To the Lighthouse (La Promenade au phare) un passage où elle parle de ce qui se passe quand en train, on lève les yeux un instant de sa lecture et on regarde par la vitre et on y voit quelque chose comme une confirmation de ce que l’on est en train (en train!) de lire et auquel on revient.
J’aime bien ton nouveau blog. C’est très original
Merci Daniel !